Liste des résolutions pour 2012 :

  • Recommencer à fumer
  • Continuer à arrêter le sport
  • Finir (enfin) une saison de Starcraft 2 en ligue diamant
  • Passer chez Free Mobile
  • Ne plus laisser mon chat traîner dehors (âmes sensibles…)
  • Et pour finir, faire évoluer mon environnement de bureau !

Du coup début décembre, j’ai pris un peu d’avance en migrant de Ubuntu 11.04 vers (surprise !) Mint 12 lors d’une période de travail un peu calme. Toujours pas convaincu par Unity et réellement curieux de tester Gnome-shell maintenant que sa personnalisation est grandement facilitée via les nombreux greffons disponibles, je me suis naturellement tourné vers Mint.

Concrètement, après quelques personnalisations ergonomico-esthétiques, j’ai facilement réussi à obtenir un bureau des plus convivial qui mêle mes anciennes habitudes Gnome 2 avec la philosophie Gnome-shell. Principale victime de cette transition, le dock AWN qui après quelques jours s’est retrouvé inutile face la redoutable efficacité du couple touche « Super/Windows + application ». Je ne vais pas épiloguer sur Mint 12, le Web est bourré d’analyses, tests, avis et tutti quanti. Le bilan est pour ma part, plus que positif, l’ensemble est cohérent, rapide, beau et réellement efficace. Alors il y aurait bien des petites choses à corriger et/ou ajouter comme par exemple l’impossibilité de ranger le contenu de la barre de fenêtre ou encore la navigation parmi les applications à l’aide des flèches haut/bas alors qu’elles sont alignées horizontalement mais je ne me fais pas de soucis. Le résultat ci-dessous :

Pour finir, un honteux copier/presque-coller du précédent article de la liste des applications que j’utilise au quotidien  :

Personnalisation :

  • des thèmes shell Dark Shine, window Equinox Evolution Rounded et GTK+ Mint-Z (dépôts ppa:webupd8team/themes, ppa:satyajit-happy/themes)
  • des icônes Faenza-Radiance  (dépôt ppa:tiheum/equinox)
  • la nouvelle police Roboto de Google pour Android 4
  • les greffons Gnome-shell suivants : system-monitor, noa11y, user themes, notifications, shutdown menu, window list
  • enfin des fonds d’écran encore récupérés chez Interfacelift

gnome-shell 02Passons donc aux logiciels que j’installe au niveau professionnel :

  • Lightning + DAVMail
  • Pidgin
  • Turpial
  • Remmina + greffons
  • Likewise Open : intégration du poste dans un domaine Windows
  • Terminator : remplace avantageusement le terminal
  • SRWare Iron : navigateur Internet secondaire
  • Virtualbox / VMWare Player : virtualisation
  • Truecrypt : cryptage des supports de stockage amovible
  • KeepassX : gestion des mots de passe
  • Zenmap : scanner de ports
  • Wireshark : capture de trames réseau
  • FileZilla : client FTP
  • Getting Things Gnome : gestion des tâches
  • yEd : Editeur de diagramme

Semi-professionnel :

  • Miro : gestion des podcasts (dont feu-TechnoIT)
  • Ubuntu-Tweak : configuration rapide l’OS
  • Y-PPA-Manager : ajout simplifié de dépôts
  • Deluge
  • VLC + vlc-plugin-pulse

Et pour finir quelques quelques astuces en vrac :

  • Restaurer la commande Alt + F2 : Paramètres Systèmes -> clavier -> raccourcis -> système -> afficher la fenêtre pour lancer une commande (cliquer puis appuyer sur les touches Alt+F2)
  • Lancer automatiquement des programmes au démarrage : Alt+F2 : gnome-session-properties
  • Régler le problème de sortie audio avec VLC : installer le paquet vlc-plugin-pulse
  • Modifier la taille de la police du panneau : éditer le fichier « /usr/share/themes/mon_theme/gnome-shell/gnome-shell.css » et modifier la valeur du paramètre « font-size » dans la partie « # panel »

 

 


Mr Manatane
L’incorrigible enfant gâté que vous êtes ! Vous l’avez installé hein, n’est-ce pas ?! Le système d’exploitation de l’an 2000, la distribution Linux de Monsieur Puissance. L’informatique au service de l’homme moderne. Et vous avez décidé d’en apprécier les performances réelles par une petite compilation sur le vif. Bref, ça va chier dans le compilateur les loulous ; c’est bien légitime. Mais au moment de vous connecter au serveur de fichiers pour y récupérer les sources, un popup vous invite à marquer un temps d’arrêt, il prétend dans un jargon très approximatif, vouloir vous authentifier sur le domaine Active Directory de l’entreprise et parait en vouloir à votre couple identifiant/mot de passe. Voilà qui est fort désobligeant convenez-en. Alors que faire ?

J’interrompt brièvement cette introduction honteusement empruntée au regretté Mr Manatane pour préciser que cette dernière m’a été inspirée par la découverte de l’ignorance crasse de mes Jeunes quant à l’humour télévisuel belge de la fin du siècle dernier (je préfère employer le mot Jeune à celui de Stagiaire qui ne reflète en rien l’affection que le Pygmalion porte à ses disciples et ce malgré l’ingratitude de certains d’entre eux, notez-le). Mais reprenons, voulons-nous?

Il ne faut jamais au grand jamais vous exécuter en invoquant une quelconque fatalité, sous peine de devoir saisir vos identifiant et mot de passe à qui mieux mieux. Non, vous devez avec l’assurance du sysadmin chevronné vous gausser devant tant de naïveté et dire : « Mais que me contez-vous là, le Windows ? Vous m’insultez, sachez que je ne m’authentifie qu’une fois par jour et pas une de plus. Likewise Open, vous voyez ce que c’est ? » Et ponctuez éventuellement votre phrase de cliquetis de souris ou de quelques claquements de touches de clavier. Vous passerez instantanément pour ce que l’on appelle en langage informatique, un as du clavier. Et il y a fort à parier que le contrôleur de domaine piqué au vif vous mette au défi et vous propose sur le champ de mettre vos dires en pratique. Et là petit conseil d’ami, consentez à brider vos ardeurs, il est toujours utile de rester en bon terme avec votre contrôleur de domaine attitré.

Pré-requis :

  • Un poste de travail sous GNU/Linux (ici Ubuntu 11.04 64 bits)
  • Un domaine Active Directory (dans mon cas les contrôleurs de domaines sont sous Windows 2008 R2)

Conventions :

  • prompt : # commande : exécuter la commande sous le compte root ou précédée de la commande « sudo »
  • prompt : $ commande : exécuter la commande sous le compte utilisateur

Likewise Open est donc un logiciel qui permet d’intégrer un poste UNIX, GNU/Linux ou Mac OS X dans un environnement Microsoft Active Directory (la liste des systèmes supportés est disponible ici). Je m’intéresse ici à la version Open qui est gratuite et amplement suffisante pour mon usage. La version Entreprise offre quant à elle bien plus de fonctionnalités qui sont détaillées ici pour les personnes intéressées.

1. Installation

Il est possible de télécharger le logiciel sur le site de Likewise à l’adresse : http://www.likewise.com/download (quelques informations vous serons demandées) mais pour ceux qui rechignent à lâcher le moindre renseignement qui alimentera sans nul doute quelques obscures bases de données marketing, voici le lien direct vers la version stable (6.0.0.8360) : http://www.likewise.com/community/index.php/download. Pour ma part, la version présente dans les dépôts n’a pas fonctionnée (6.0.0.53010). De plus, il peut parfois être nécessaire avec les distributions récentes de recourir à la version de développement de Likewise Open (actuellement 6.1.0.8656) : http://www.likewise.com/community/index.php/download/6.1.

– Télécharger le logiciel qui correspond à votre OS :

$ cd /tmp
$ wget http://www.likewise.com/bits/6.0/8360/LikewiseOpen-6.0.0.8360-linux-amd64-deb.sh

– Rendre le fichier exécutable et le lancer :

# chmod u+x LikewiseOpen-6.0.0.8360-linux-amd64-deb.sh
# ./LikewiseOpen-6.0.0.8360-linux-amd64-deb.sh

– Suivre les instructions d’installation.

– Éditer le fichier /etc/nsswitch et modifier les lignes passwd, group, hosts pour qu’elles soient exactement comme ci-dessous (l’ordre des paramètres est important) :

# nano /etc/nsswitch
passwd:         compat lsass
group:          compat lsass
shadow:         compat

hosts:          files dns mdns4_minimal [NOTFOUND=return] mdns4
networks:       files

protocols:      db files
services:       db files
ethers:         db files
rpc:            db files

netgroup:       nis

Redémarrer le poste de travail n’est pas obligatoire mais d’expérience, c’est plus que recommandé afin de prendre en compte les changements.

– Vérifier que le domaine est joignable (c’est 2 commandes doivent impérativement fonctionner, le cas échéant consulter la documentation afin de résoudre le problème) :

# ping my_domain.local
64 bytes from domain_controler_01.my_domain.local (172.16.0.1): icmp_req=1 ttl=128 time=0.187 ms
# nslookup my_domain.local
Server:        172.16.0.1
Address:    172.16.0.1#53

Name:    my_domain.local
Address: 172.16.0.1
Name:    my_domain.local
Address: 172.16.0.2

2. Rejoindre un domaine

– Il est possible d’utiliser l’interface graphique pour joindre le domaine :

# /opt/likewise/bin/domainjoin-gui

Likewise Open GUILikewise Open GUI Authentification

ou d’utiliser la ligne de commande :

# /opt/likewise/bin/domainjoin-cli join my_domain.local active_directory_admin
Joining to AD Domain:   my_domain.local
With Computer DNS Name: my_computer.my_domain.local
active_directory_admin@my_computer.my_domain.local's password:
SUCCESS

– Il ne reste plus qu’à redémarrer le poste de travail pour prendre en compte les changements et se connecter via l’interface graphique avec l’identifiant my_domain\my_account ou en ligne de commande avec l’identifiant my_domain\\my_account (notez le double \).

 

3. Configuration du compte

Avant de pouvoir profiter pleinement de votre session, il va falloir se connecter sur un compte local du poste de travail ayant un accès root (typiquement celui qui est créé à l’installation de l’OS) afin de donner les droits d’administration local au compte du domaine.

– Editer le fichier /etc/sudoers et ajouter le compte du domaine (permet au compte d’exécuter des commandes avec les droits root) :

# visudo
# User privilege specification
root    ALL=(ALL:ALL) ALL
my_domain\\my_account ALL=(ALL:ALL) ALL
my_account ALL=(ALL:ALL) ALL

# Members of the admin group may gain root privileges
%admin ALL=(ALL) ALL
%my_domain\\my_account ALL=(ALL) ALL

# Allow members of group sudo to execute any command
%sudo    ALL=(ALL:ALL) ALL

– Editer le fichier /etc/group et ajouter le compte du domaine aux mêmes groupes que l’utilisateur local (afin qu’il bénéficie des mêmes droits sur le poste de travail) :

# nano /etc/group
adm:x:4:my_local_account,my_domain\my_account
dialout:x:20:my_local_account,my_domain\my_account
cdrom:x:24:my_local_account,my_domain\my_account
plugdev:x:46:my_local_account,my_domain\my_account
lpadmin:x:112:my_local_account,my_domain\my_account
admin:x:120:my_local_account,my_domain\my_account
sambashare:x:122:my_local_account,my_domain\my_account
vboxusers:x:123:my_local_account,my_domain\my_account

On va maintenant se connecter sous son compte du domaine comme indiqué précédemment pour paramétrer plus finement ce dernier.

– Lancer un terminal, on remarque ici que le classique account@computer:~$ est remplacé par un simple $, pour y remédier on va définir le shell par défaut (bash dans mon cas) :

# /opt/likewise/bin/lwconfig LoginShellTemplate /bin/bash

– De la même manière, on va définir le domaine par défaut afin de ne plus avoir à le renseigner :

# /opt/likewise/bin/lwconfig AssumeDefaultDomain true

4. Quitter un domaine

– Il est possible d’utiliser l’interface graphique pour quitter le domaine :

# /opt/likewise/bin/domainjoin-gui

ou la ligne de commande :

# /opt/likewise/bin/domainjoin-cli leave active_directory_admin

5. Dernière astuce pour la route…

Utilisant le logiciel Truecrypt assez couramment, j’ai rencontré des difficultés pour accéder à mes volumes montés sous le compte de domaine, et ce malgré le fait que ce compte est censé avoir les mêmes droits que le compte créé à l’installation du système. Le problème est en partie résolu en ajoutant les paramètres de montage suivants dans les préférences du logiciel :

uid=my_account,gid=1000,umask=0007

Un autre problème gênant que je n’ai par contre pas réussi à résoudre, c’est le non-affichage des volumes montés dans l’interface de Truecrypt alors qu’il apparaît si Truecrypt est lancé avec les droits root. Qui plus est, pour démonter le volume il faut donc utiliser Truecrypt avec les droits root, on se heurte alors au message d’erreur suivant :

Un petit tour sur le web pour trouver une solution guère élégante mais qui a l’immense mérite de fonctionner (/media/truecrypt1 étant mon point de montage, à adapter au cas par cas) :

# umount /media/truecrypt1 -d && rm -rf /tmp/.truecrypt_aux_mnt1/

Vous voici donc l’heureux possesseur d’un poste de travail sous GNU/Linux intégré dans un Active Directory et ce au prix de quelques ridicules petites commandes. En vous remerciant, bonsoir !

 

Point de digression ici sur les relations sysadmin/utilisateurs finots mais un billet assez factuel sur mon environnement de travail. Ayant la chance de pouvoir décider des logiciels sur lesquels je travaille, j’ai fait le choix il y a quelques années de migrer mon poste de travail de Windows XP vers GNU/Linux. Comme beaucoup de libristes, j’ai utilisé aux cours des années tout un tas de distributions de bureau (en vrac : Mandrake, Ubuntu, OpenSUSE, Fedora, Mandriva, Mint, Debian et Archlinux). Si je me suis tourné vers Debian pour mes serveurs et Archlinux pour mon portable personnel, mon poste de travail professionnel tourne quand à lui sur… Ubuntu 11.04 64 bits. A première vue, une distribution grand public récente pas spécialement réputée pour sa stabilité ou sa robustesse, peut paraître déplacée dans le cadre professionnel – une CentOS ou une Debian cadrant mieux – plusieurs raisons m’ont menées vers ce choix :

  • la connaissance de l’OS (on se tourne plus volontiers vers ce que l’ont connaît, c’est humain)
  • l’immense communauté d’Ubuntu (qui offre le support le plus large, hors support payant)
  • l’écosystème logiciel existant
  • pouvoir bénéficier tous les 6 mois des dernières avancées du monde GNU/Linux (malgré les inconvénients induits)
  • Tout ça pour dire que je recherche avant tout une distribution installable et configurable en une demi journée, et ce malgré les problèmes de compatibilité logiciel qui ne manquent pas d’apparaître à chaque nouvelle version de l’OS. En bref, je suis là pour travailler pas pour bidouiller mon PC toute la journée (encore que des fois…)

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas insensible à l’aspect visuel des choses (comme le montre la capture d’écran ci-dessous), non pas par goût exacerbé de l’esthétique mais parce que passer 8 heures par jour devant son écran nécessite que ça flatte quelque peu mon iris. Mais c’est surtout dans un soucis d’améliorer l’ergonomie générale que je me laisse aller à modifier l’interface par défaut.

Exit donc Unity, pas encore au point à mon goût (je n’ai pas encore testé Gnome 3) et retour au bon vieux Gnome 2, le tout agrémenté :

  • du thème Minty-Freshness (avec les boutons à droite !)
  • des icônes Faenza-Wolfe
  • d’un Conky adapté ma configuration
  • d’Avant Window Navigator, histoire de ne pas perdre de temps dans les menus pour accéder aux principaux programmes
  • enfin de fonds d’écran récupérés chez Interfacelift (oui j’avoue, j’aime les paysages HDR)

Passons donc aux logiciels en commençant par ceux que je supprime purement et simplement (jeux, PiTiVi, Ubuntu One et quelques autres qui m’échappent…) ainsi que ceux que je remplace :

  • Totem -> VLC
  • Evolution -> Thunderbird + Lightning + DAVMail
  • Empathy -> Pidgin
  • Gwibber -> Turpial
  • Transmission -> Deluge
  • Terminal Server Client/Visionneur de bureau distant -> Remmina + greffons

Ceux que j’ajoute au niveau professionnel :

  • Likewise Open : intégration du poste dans un domaine Windows
  • Terminator : remplace avantageusement le terminal
  • SRWare Iron : navigateur Internet secondaire
  • Virtualbox / VMWare Player : virtualisation
  • Truecrypt : cryptage des supports de stockage amovible
  • KeepassX : gestion des mots de passe
  • Zenmap : scanner de ports
  • Wireshark : capture de trames réseau
  • FileZilla : client FTP
  • Getting Things Gnome : gestion des tâches
  • yEd : Editeur de diagramme

Semi-professionnel :

  • Miro : gestion des podcasts (dont le très fameux TechnoIT)
  • Ubuntu-Tweak : configuration rapide l’OS
  • Y-PPA-Manager : ajout simplifié de dépôts

Et parce que travailler pour un studio de jeu vidéo présente quand même quelques avantages  :

  • Minecraft : plus besoin de le présenter
  • Oil Rush : jeu de Stratégie en Temps Réel avec support natif de GNU/Linux
  • Amnesia : survival-horror à la première personne d’inspiration Lovecraftienne

 

Quant à vous chers confrères forçats de l’IT et autres geeks véritables, qu’utilisez-vous au quotidien sur votre poste de travail ?